La profession d’avocat en Tunisie est une profession libérale et indépendante quel que soit son mode d’exercice, plusieurs principes essentiels de la profession guident le comportement de l’avocat en toutes circonstances.
L’avocat exerce ses fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, dans le respect des termes de son serment.
Il respecte en outre, dans cet exercice, les principes d’honneur, de loyauté, d’égalité et de non-discrimination, de désintéressement, de confraternité, de délicatesse, de modération et de courtoisie.
Il fait preuve, à l’égard de ses clients, de compétence, de dévouement, de diligence et de devoir de prudence.
En toutes circonstances, la prudence impose à l’avocat de ne pas conseiller à son client une solution s’il n’est pas en mesure d’apprécier la situation décrite, de déterminer à qui ce conseil ou cette action est destiné, d’identifier précisément son client.
A cette fin, l’avocat est tenu de mettre en place, au sein de son cabinet, une procédure lui permettant d’apprécier, pendant toute la durée de sa relation avec le client, la nature et l’étendue de l’opération juridique pour laquelle son concours est sollicité.
Lorsqu’il a des raisons de suspecter qu’une opération juridique aurait pour objet ou pour résultat la commission d’une infraction, l’avocat doit immédiatement s’efforcer d’en dissuader son client, à défaut d’y parvenir, il doit se retirer du dossier.
L’avocat n’agit que lorsqu’il est mandaté par son client, il peut toutefois agir dans une affaire dont il a été chargé par un autre avocat représentant le client ou lorsqu’il a été désigné par une instance compétente.
L’avocat doit s’efforcer, de façon raisonnable, de connaître l’identité, la compétence et les pouvoirs de la personne ou de l’autorité par laquelle il a été mandaté, lorsque des circonstances spécifiques révèlent que cette identité, cette compétence et ces pouvoirs sont incertains.
L’avocat conseille et défend son client promptement, consciencieusement et avec diligence. Il assume personnellement la responsabilité de la mission qui lui a été confiée et il informe son client de l’évolution de l’affaire dont il a été chargé.
L’avocat n’accepte pas de se charger d’une affaire s’il sait ou devrait savoir qu’il n’a pas la compétence nécessaire pour la traiter, à moins de coopérer avec un avocat ayant cette compétence. Il ne peut accepter une affaire s’il est dans l’incapacité de s’en occuper promptement, compte tenu de ses autres obligations.
L’avocat ne peut exercer son droit de ne plus s’occuper d’une affaire à contretemps de manière telle que le client ne soit pas en mesure de trouver une autre assistance judiciaire en temps utile.
Comment Devenir un Avocat en Tunisie :
Pour exercer la profession d’avocat en Tunisie, il faut appartenir à l’ordre national des Avocats de Tunis qui permet à l’avocat Tunisien de plaider et de représenter ses clients devant les cours et tribunaux.
C’est ce qui le différencie du juriste.
Et pour faire partie de l’ordre national des Avocats de Tunis , il faut tout d’abord avoir obtenu un diplôme universitaire en droit (niveau licence en Droit 3 ans ou Master 5 ans ) et s’être ensuite inscrit au concours national du Barreau .
Le jeune avocat tunisien accomplit une formation de 2 ans et demi dans l’institut supérieur de la profession d’avocat, et une fois il obtient son certificat d’aptitude à cette profession, il est sous l’obligation de d’accomplir un stage minimum d’un an sous la supervision d’un maître de stage, tout en poursuivant une formation au terme de laquelle il est inscrit au Tableau de l’Ordre. L’avocat stagiaire tunisien a les mêmes compétences et obligations déontologiques que les autres avocats.